Vous êtes ici : Accueil > Couverts végétaux > Cultures dérobées grains

Cultures dérobées grains

Généralités sur les cultures dérobées

De façon synthétique, la double culture peut être mise en œuvre en implantant un couvert végétal immédiatement après la récolte de la culture de rente qui sera récolté si les conditions de l’année le permettent et qui jouera un rôle de couvert les autres années. Il s’agit alors de « culture dérobée grains ». Elle peut aussi être mise en œuvre en implantant une culture de rente dans une autre culture de rente, il s’agit alors de « culture en relai ». Mais cette dernière technique demeure très peu répandue en France.

La technique se positionne à la fois dans une démarche d’intensification économique des systèmes de culture, dans un contexte d’érosion des prix de vente des cultures traditionnelles et de forte vulnérabilité économique des exploitations agricoles, et d’intensification écologique en cherchant notamment à maximiser le temps de couverture des sols à des périodes de l’année où ils seraient nus et potentiellement sujets à la dégradation (érosion, perte d’éléments nutritifs).

Pourquoi développer cette technique ?

2 types d’itinéraires techniques possibles pour la double culture : 2 récoltes grains en 1 an

Projet trois cultures en 2 ans (3C2A)

Dans un contexte de changement climatique, produire 3 cultures en 2 ans représente une opportunité pour améliorer la rentabilité des systèmes de culture dans le Sud-Ouest de la France tout en apportant des bénéfices proches de ceux des cultures intermédiaires.

Le projet 3C2A avait pour objectif d’évaluer la faisabilité technique et économique, et les intérêts agro-environnementaux de produire 3 cultures en 2 ans (culture en relai ou dérobée grains) dans le contexte climatique du sud-ouest de la France (régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine).

Les objectifs spécifiques de ce projet étaient :

Expérimenter différentes possibilités de doubles cultures dans différents systèmes de culture et contextes pédoclimatiques différents ;
Acquérir des connaissances sur la phénologie des espèces et variétés candidates à la double culture afin de mieux raisonner les assemblages et l’architecture des peuplements ;
Modéliser le fonctionnement des doubles cultures et évalue les performances agro-environnementales sous scénario de changement climatique ;
Agréger les résultats des expérimentations et de modélisation pour fournir une évaluation multicritère des cas étudiés
Raisonner leur intégration dans différents systèmes de culture et plus largement au sein de filières économiquement durables.

Un réseau de parcelles a été mis en place chez des agriculteurs de Nouvelle-Aquitaine et Occitanie durant 4 années (2019 à 2022). Il s’agissait principalement de soja, tournesol, sarrasin, sorgho et maïs. Quelques parcelles de millet et cameline ont également été suivies.

De plus, des essais en stations expérimentales ont permis de tester d’autres espèces (chia, pois, moutarde…) et de mesurer les différences entre variétés, notamment en soja et tournesol.