Travail du sol

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Le sol est le lieu de vie de nombreux auxiliaires de cultures. Parmi ceux qui exercent des fonctions de régulation des ravageurs, un certain nombre sont sensibles à la perturbation du sol. Les plus connus et les plus étudiés sont les carabes, dont les larves vivent sous la surface du sol, à la recherche d’œufs de limaces, de taupins... La biologie des larves est peu connue, mais il est identifié que les travaux du sol avec retournement pendant leur période d’activité (automne, printemps) les exposent à la prédation, notamment des oiseaux. Un certain nombre de pratiques peut être envisagé pour limiter cet impact : la conservation des chaumes, la couverture permanente des sol, le semis direct...

A noter que d’autres groupes d’auxiliaires vivent à la surface du sol ou dans les premiers centimètres, comme les staphylins, les araignées, les opilions. Les pratiques qui favorisent les carabidés favorisent également ces autres groupes. Les  moyens pour agir sont :

  • Réaliser le travail du sol avec retournement quand il est nécessaire en période sèche : les larves de carabes sont souvent moins actives sur ces périodes.
  • En période d’interculture, conserver les résidus de culture à la surface du sol pour faciliter le déplacement « à couvert » des carabes. Privilégier des outils à dents qui laissent les résidus davantage en surface que les outils à disques qui réalisent un amalgame de débris végétaux et de terre.
  • Remarque : Le travail du sol superficiel en été et en automne à l’occasion de périodes sèches favorise le contrôle des populations de ravageurs, en particulier les limaces, car une partie des pontes est détruite. L’arbitrage entre travailler le sol pour détruire les populations de ravageurs, et ne pas le travailler, est difficile. Toutefois, la présence de zones refuges pour les auxiliaires (haies, bandes enherbées, ourlet en pied de haies) favorise la recolonisation des parcelles après un travail du sol.

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